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Invité

temps de sortie et évolution des bébés rats ?

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Invité

Je n'ai pas retenu les durées de sorties de raton, dans leurs premiers jours. Il me semble, de mémoire, ca fait un moment que je n'ai pas eut de bébé à la maison qu'il s'agit d'une durée de moins de 20 minutes dans les premiers temps à cause de l'absence de régulation de température.

Je viens de tomber sur une traduction d'article, provenant à l'origine de l'institut de santé national (anglais donc) assez intéressant. Je me permet de vous mettre le lien pour que vous puissiez voir l'article complet (sa traduction) et les sources surtout ( http://www.pastrealityintegration.nl/default.asp?contentID=36 ) et j'ajoute le passage concernant les rats :

Citation :
Grâce à des expérimentations animales, les scientifiques ont pu démontrer qu’une période bien définie des premiers développements post-natals pourrait être déterminante quant à la capacité de gérer le stress durant le reste de la vie 2 Lors d’une série d’études, des bébés rats furent enlevés à leur mère pour une courte période de 15 minutes par jour puis remis auprès d’elle. La réponse naturelle de la mère consistant en un lèchement et un toilettage intensif provoquait une modification dans la chimie du cerveau, dans un sens positif, en rendant l’animal moins réactif aux stimuli stressants. Alors que ces bébés rats étaient capables de produire une réaction au stress appropriée face à une menace, leur réaction ne devenait ni excessive, ni inappropriée. Il en résultait que les mères qui avaient léché spontanément leurs bébés en leur faisant la toilette avec la même intensité, que l’intervention humaine ait eu lieu ou non, produisaient des bébés rats qui avaient des réactions similaires stables et appropriées en termes de production d’hormones de stress. 6

Des différences frappantes ont été constatées auprès des bébés rats qui avaient été séparés de leur mère pendant plus de 3 heures par jour, un modèle de négligence comparé aux bébés rats qui n’avaient pas été séparés. Après 3 heures les mères avaient tendance à ignorer leurs petits, au moins initialement à leur retour. Il a été démontré que les bébés rats négligés par opposition aux bébés rats qui avaient été accueillis attentivement par leur mère après de courtes périodes d’absence, avaient une réponse au stress plus excessive et plus en profondeur au cours des tests qui ont suivi l’expérience. Il est apparu que cette réaction là allait perdurer tout au long de leur vie d’adulte. 7,8

Les implications de ces expérimentations animales sont inquiétantes. Toutefois, la recherche évolue pour déterminer dans quelle mesure la réaction hypersensible ou déréglée au stress du bébé rat négligé peut être renversée en proposant des mères adoptives qui feront un toilettage plus intensif des bébés, ou en proposant aux bébés rats un environnement enrichi suite à leur séparation. Un environnement enrichi incluant par exemple un régime diversifié et varié, une roue tournante, des labyrinthes et des jouets diversifiés.

Les chercheurs, au cours de leurs expérimentations animales, se sont rendus compte d’une autre sorte de modification à long terme qui, elle aussi, prend racine dans les premiers jours de la vie de l’animal. Les rats de laboratoires sont souvent élevés dans des cartons à chaussures n’ayant que très peu de sources de stimulation. Les scientifiques ont comparé ces rats avec des rats qui ont été élevés dans des environnements riches et ont pu constater que les rats “privilégiés” avaient, sans exception, un cortex cérébral plus épais et un réseau de cellules nerveuses plus dense que les rats qui en avaient été privés. 9,10


Qu'es-ce que vous en penser ?

Puis durant l'évolution du raton, il grandit plus ou moins bien.

(Je que quelques copier coller, pour l'étude complète je vous met juste le lien : http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ENF_533_0293 parce que l'étude est décrite avec précision, donc a ne pas lire pour les plus sensibles d'entre nous Wink )

Pour résumé sur le sujet qui m'intéresse : les ratons soumis au stress (avant et après mise bas) sont plus faibles et en retard de croissance. (Le reste de l'étude est également super intéressante, mais je vais éviter d'en parler ici pour que le sujet ne parte pas dans tout les sens, si ca intéresse du monde, on pourra se faire un petit sujet de discutions aussi ^^).

Je pensais que les retards de croissance pouvaient être lié à un problème d'alimentation notamment, plus que de stress, et voilà ce qu'en dit l'étude :


Citation :

Le faible poids à la naissance et au cours du développement a été fréquemment souligné dans les études du stress prénatal chez l’animal (Euker, 1973 ; Pollard, 1984 ; Guo et coll., 1993) et chez l’Homme (Richard, 1990 ; Drago et coll., 1999). Ce faible développement pondéral, qui est probablement en rapport avec la mortalité, peut être dû à plusieurs facteurs : une carence de soins maternels (que nous avons mise en évidence par l’étude du comportement des mères vis-à-vis des jeunes) et qui est susceptible de provoquer un taux de mortalité important chez les nouveau-nés (Beniest-Noirot, 1958), une modification de la composition du lait maternel, ou encore une action du stress maternel sur le fœtus médiée par l’élévation de la corticostéronémie maternelle. Les deux premières hypothèses sont les plus probables puisque, à l’âge de 20 jours, alors que les animaux sont devenus capables de s’alimenter seuls, leur poids augmente rapidement et atteint des valeurs proches de celles des animaux témoins. On ne peut cependant pas écarter l’effet du taux de cortisol maternel. Cet effet validerait les résultats cités chez l’humain si le dosage de cortisol chez les petits nés des mères stressées s’avérait également plus élevé que celui de ratons de mères témoins.

Le stress postnatal à J2 a des effets bien différents. Le taux de mortalité n’est pas modifié en comparaison aux témoins. Par ailleurs, l’évolution pondérale, faible jusqu’à l’âge de 10 jours, devient très supérieure à celle des témoins à partir du jour 15. Nous avons montré que lorsque le stress par le froid est pratiqué au 14e jour de vie postnatale, l’accroissement de poids se manifeste également au 15e jour, c’est-à-dire juste après l’épisode stressant. Le 15e jour correspond au moment où les jeunes développent leur capacité à s’alimenter seuls tout en tétant encore leur mère. On pourrait faire l’hypothèse qu’ils utilisent cette capacité pour compenser l’effet du stress sur leur thermorégulation, mais elle est peu probable étant donné que des stress autres que le froid ont également provoqué une évolution pondérale supérieure à celle des animaux témoins (Anand et coll., 1999). On peut alors penser que le stress postnatal a déterminé une boulimie qui ne se manifeste que lorsque les animaux sont devenus capables de s’alimenter par eux-mêmes, boulimie qui pourrait s’expliquer par des perturbations fonctionnelles au niveau de l’hypothalamus. Ces perturbations ne seraient que temporaires puisque, à l’âge adulte, le poids des animaux stressés redevient similaire à celui des témoins.

Les animaux nés de mères stressées au 19e jour de gestation manifestent, par rapport aux animaux témoins, une aversion marquée pour les bras ouverts dans le dispositif du labyrinthe en croix surélevé. On pourrait en conclure qu’ils sont plus « anxieux » que les animaux témoins. Toutefois, si les composantes physiologiques et comportementales peuvent être quantifiées chez l’animal, la composante psychologique ne peut l’être et il n’est pas possible de savoir ce que l’animal « ressent » dans une situation donnée (Soffié et coll., 1994). Ainsi, ce que l’on nomme « anxiété » chez l’animal ne peut correspondre en tous points à l’anxiété humaine et il est préférable d’interpréter les comportements observés en terme d’ “ inhibition ” et d’utiliser la terminologie anglo-saxonne anxiety-like behavior (Adamec et coll., 1993) plutôt que le terme d’ “ anxiété ”. Dans ces conditions, on peut dire que les animaux nés de mères stressées manifestent une inhibition comportementale beaucoup plus importante que les animaux témoins. Une telle inhibition est retrouvée, mais à un moindre degré, chez les animaux qui ont été stressés par le froid au 2e jour postnatal. L’influence du stress prénatal sur le comportement émotionnel de la progéniture a été notée, dès les travaux princeps (Thompson, 1957 ; Ader et Cocklin, 1963).

Aucun des animaux stressés prénatalement ou postnatalement n’a manifesté de néophobie sociale. De plus, le fait qu’ils soient capables de différencier le compartiment personnel du compartiment étranger montre que leurs capacités de discrimination ne sont pas altérées.

En conclusion, stress prénatal en fin de gestation et stress néonatal à J2, qui ont des effets très différents sur la mortalité et le développement, présentent des effets similaires sur le comportement émotionnel de l’animal. Le stress périnatal est donc un facteur d’augmentation, à l’âge adulte, de l’émotivité des animaux.


Je trouve ca assez étonnant que le facteur "stress" (chez le raton ET chez la mère) joue autant dans l'évolution du raton.

Qu'es-ce que vous en penser ?
Es-ce qu'on pourrait penser à des solutions qui permettrait de réduire le stress chez des petits de sauvetage et définir des temps de sorties "idéal" pour allier les deux phénomènes sans augmentait le stress de la mère ?

Es-ce que les soucis du lait maternel pourrait être pallier avec une ratte adoptive ?
Comment se comporte tout ces phénomènes chimiques durant le biberonnage de raton ?

Des régimes alimentaires spéciaux pourraient-ils tout changer ?

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